RUBRIQUE : Politique
Lettre ouverte aux Indignés suisses.
Où, comment, et contre quoi s'indigner en Suisse ?
Le 14 juin dernier, un communiqué du Mouvement des Indignés à Lausanne faisant suite aux premières manifestations a été publié. Ayant résidé deux ans et demi à Barcelone, et m'étant intéressé à la situation politique espagnole, l'annonce (lue dans un entrefilet du 20 minutes, un jour, où, horreur, j'ai osé dépasser la Une) m'a envahi d'une sourde appréhension. Après avoir lu leur communiqué, cela m'a intrigué encore plus.
Zoom sur la vidéosurveillance à Lausanne
Peut-être était-ce à cause des votations de Renens, peut-être un curieux hasard, mais depuis quelques semaines je remarque ces petites boîtes blanches et allongées dans certains endroits de Lausanne. Elles se trouvent, par exemple, devant l'Eglise St-François, le pavillon thaïlandais, ou le Mudac. Avec leur œil rond et noir, elles semblent me fixer, moi. Enfin peut-être. Après tout, ce sont elles qui voient, moi je ne sais pas ce qu’elles surveillent.
Citoyenneté et intégration
Les prochaines élections communales du 13 mars approchant, le Bureau lausannois pour l’intégration des immigrés (BLI) organise une série de rencontres, visites et séances d’information, sous le titre « Votre Ville, Votre Vie, Votre Voix » (voir http://www.lausanne-ma-ville.ch/), ayant pour but d’informer et de favoriser la participation politique des Suisses et des étrangers bénéficiant du droit de vote sur le plan communal. Se situant dans cette perspective, le Lausanne Bondy Blog vous propose une réflexion sur le lien entre citoyenneté et nationalité : doit-on nécessairement être suisse pour avoir le droit de voter ?
La rhétorique nationale-populiste
L'UDC est à la fois nationaliste et populiste. Décodage d'une stratégie politique.
De manière générale, les partis « populistes » désignent des formations politiques ayant les caractéristiques suivantes : un discours protestataire et anti-establishment (dénigrement de la classe politique traditionnelle), une structure d’organisation hiérarchique avec un fort leadership (pensons ici à Christoph Blocher) ainsi qu’une clientèle hétéroclite, composée de personnes se sentant parmi les laissés-pour-compte de la politique officielle.
« Le message de l’UDC est dérangeant, mais je suis contre la censure. »
Philippe Becquelin. Son nom ne vous dit rien ? N’empêche que le bonhomme est connu dans la cité lausannoise et pour cause : pendant presque 10 ans c’est bien lui, qui, du sommet du beffroi de la cathédrale, annonçait les heures à la criée (« C’est le guet, il a sonné !»). Becquelin a choisi le pseudo de Mix & Remix. Là, impossible de ne pas le connaître ! De L’Hebdo au Courrier International en passant par les journaux satiriques (Vigousse et le feu Siné hebdo), il croque l’actualité à coups de stylo. En ressortent des dessins caustiques qui viennent titiller sens critique et second degré. Le dessinateur ne s’arrête pas à la presse écrite. Ses petits bonhommes au gros nez animent nos écrans TV. Ses cartoons humoristiques tous azimuts, en live, collant aux propos des politicien(ne)s ou intellectuel(le)s invité(e)s sur le plateau, pimentent chaque émission d’Infrarouge. Présenté comme le plus apolitique des dessinateurs romands, griffonnant les travers de la gauche comme de la droite, Mix & Remix vient pourtant, avec un récent dessin, pointer du doigt l’Union très peu Démocratique du Centre. L’artiste a bien voulu donner son point de vue au LBB.
Ingérence politique et justice vaudoise
Bonjour. Bonjour et bienvenue dans le monde merveilleux de la justice vaudoise. Aujourd'hui, nous allons découvrir ensemble comment, même dans un canton aussi chou que le nôtre, la politique peut s'ingérer dans les décisions judiciaires et comment certains partis, comme... Boarf, disons l'UDC, pourraient profiter d'une règle constitutionnelle pour faire comprendre un peu mieux au justiciable ce que "sévérité" veut dire.
Quand les médias se mettent au service des discours stéréotypés: de la quête d'audience au règne de l’UDC.
En août de cette année, les Annales « Qualité des médias-Schweiz Suisse Svizzera » ont été présentées pour la première fois au grand public. Elles sont le fruit d’une analyse de l’Université de Zurich ciblant le journalisme dans la presse, la radio, la télévision et en ligne des 46 principaux titres des trois régions linguistiques de Suisse. Elles concluent que la qualité de médias en Suisse se détériore et affaiblit la qualité des débats démocratiques, et donc la démocratie. En effet, le manque de ressources des rédactions a entrainé une compression de personnel qui ne leur permet plus d’approfondir l’information qu’elles diffusent. Elles deviennent donc de plus en plus perméables face aux pressions externes des acteurs issus du monde de la communication et des relations publiques. Par ailleurs, la concentration des médias homogénéise cette information et menace sa diversité. Ainsi, mécaniquement, les mêmes informations sont traitées de la même manière sur les différents canaux existants qui, en Suisse, appartiennent majoritairement à deux grands groupes, Ringier et Tamedia. Les conséquences de cette évolution sont une tendance à la conformité, à l’attention portée sur les scandales et les catastrophes, à la personnalisation, au provincialisme et au mélange de l’analyse et du commentaire. De cette publication, peu de journaux en ont fait la une !
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Le terme qui caractérise peut-être le mieux notre société actuelle est « la peur ». En effet, aujourd’hui, tout le monde semble empli du sentiment de peur : l’on a peur de vieillir, peur de la maladie, peur de se faire agresser dans la rue, peur de perdre son travail, peur des OGM, peur du terrorisme, peur de grossir, peur des chiens dangereux, peur des jeunes, peur de la foule, peur de soi-même.
→ plus Lire la suite...Pourquoi l'UDC cartonne
Souvenez-vous, le 26 septembre 2004, le peuple suisse refusait en votation populaire d’accorder la naturalisation facilitée aux jeunes de la seconde génération d’immigrés (pour autant qu’ils aient un permis d’établissement et une scolarité en Suisse d’au moins cinq ans) ainsi que l’acquisition de la nationalité à la naissance pour la troisième génération. Plus près de nous, le 29 novembre 2009, le peuple et les cantons acceptaient l’initiative « contre les minarets » et exprimaient par-là même, de manière « préventive », le refus d’une quelconque islamisation de la société suisse.
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Par Cristina Sanchez